LA WILAYA DE TIZI OUZOU COMPTE 202 SITES ARCHEOLOGIQUES
L'urgence d'une réhabilitation
La Kabylie,qui a subi différentes invasions dans son histoire, est connue pour la richesse de ses vestiges historiques.
A elle seule, la wilaya de Tizi Ouzou abrite 202 sites culturels immobiliers éparpillés à travers ses 21 daïras.
On y trouve des monuments historiques de différentes époques, allant des vestiges laissés par l'homme préhistorique à ceux légués par la colonisation française, en passant par les édifices turcs et les ruines romaines. On peut aussi y trouver des traces de fermes, d'huileries, des vestiges de pressoirs et pierres de taille de l'industrie lithique, des pressoirs creusés dans le roc, des peintures rupestres et des inscriptions libyques, des nécropoles, des villages traditionnels et des traces de ports antiques.
La Kabylie est riche en sources et fontaines antiques, en monuments funéraires antiques (allées couvertes comme celles d'Aït Rhouna) dont le classement est en cours, postes de surveillance antiques ou encore des sites et monuments architecturaux de la période médiévale.
La quasi-totalité de ces sites est dans un état de dégradation avancé, détériorés ou à l'abandon et ne sont pas classés. Certains sont en cours de classement et nécessitent des travaux de restauration urgents. Quant à ceux qui sont protégés, ils sont tous classés patrimoine national et relèvent soit du domaine public ou privé de l'Etat ou encore des biens collectifs, comme c'est le cas pour le village d'Aït El Kaïd dont la publication de la décision de classement est en cours. Parmi les autres sites protégés, citons les ruines romaines dites Habs El Ksour, datant de la période antique, qui se trouvent Azeffoun, le mausolée de Taksebt à Iflissen, les ruines romaines de Tigzirt (temple et basilique), le bordj turc à Tizi Ouzou, un site aujourd'hui occupé par l'ANP, la résidence des Aït Kaci qui est dans un état de dégradation avancé, la centrale hydraulique de Boghni, la maisojn de Fatma n'Soumeur, la maison de Abane Ramdane à Azouza (Larbaâ Nath Irathen), dont la première tranche des travaux de réhabilitation a été achevée, et la zaouïa de Sidi Ali Moussa à Souk El Tenine qui connaît des travaux d'urgence.
B.B Le 10 mars 2009